Seulement 6 % des déchets produits à Maurice sont recyclés. Face à cette statistique alarmante, Moka, ville durable, s’est engagée à favoriser le tri en installant une douzaine de points d’apport volontaire dans ses principaux quartiers.

Le tri : un réflexe encore timide

À Maurice, trier n’est pas encore un automatisme. Non seulement parce qu’il n’existe pas de cadre légal clair régissant les activités des acteurs locaux (collecteurs, recycleurs et exportateurs), mais aussi parce que les points d’apport volontaires – c’est-à-dire les contenants de tri mis à la disposition du public – manquent. Malgré tout, les initiatives locales se multiplient et de plus en plus de Mauriciens veulent aujourd’hui recycler leurs déchets. « Avec la saturation du centre d’enfouissement de Mare Chicose, le tri est aujourd’hui une étape inévitable », souligne Olaf Boullé, Business Development Manager de la Smart City.

 

Les solutions apportées par Moka

Moka fait de la gestion durable des déchets un axe prioritaire. Afin d’optimiser la collecte, la ville a installé un réseau de points d’apports volontaires. Les 12 contenants destinés au public se trouvent à l’entrée de Vivéa Business Park, devant Synergy à Helvétia, à Telfair (en face de la nouvelle station-essence Shell et au sein du quartier résidentiel de Courchamps). On peut déposer ses déchets recyclables dans les trois bacs prévus à cet effet (papier/carton, verre, plastique/aluminium) mais aussi ses déchets non-recyclables dans un quatrième bac afin d’éviter qu’ils ne contaminent les poubelles de tri. Chaque site est muni d’un panneau et d’autocollants explicatifs servant à guider les usagers. « Nous espérons que ce projet incite de plus en plus de monde à trier ses déchets, auquel cas de nouveaux sites pourraient voir le jour dans le futur », précise Olaf Boullé.

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La marque finlandaise Molok a été choisie pour l’élégance de son design et ses nombreuses fonctionnalités. En effet, son volume important permet d’une part un tassement plus important des déchets, puisque les déchets sont compressés par leur propre poids, et d’autre part des collectes moins fréquentes (et donc une économie de coûts et d’émission de CO2 émis par les camions de ramassage). De plus, le Molok est enterré à 60 %, permettant une économie de place et limitant les odeurs étant donné que les déchets les plus anciens se trouvent au fond, dans la partie fraîche du conteneur. En effet, cette partie du conteneur se trouve au niveau du sous-sol, ce qui explique les températures basses. C’est Green Ltd, le fournisseur local des Molok, qui se charge de la collecte à l’aide d’un camion-grue. Un second tri est alors effectué en entrepôt avant l’envoi des déchets aux différents recycleurs de l’île.

Le tri version digitale !

Chaque Molok est équipé d’un capteur IoT (Internet of Things) qui communique son taux de remplissage à Green Ltd afin que l’entreprise puisse optimiser le planning des collectes. Bientôt, les usagers pourront eux aussi avoir accès à la localisation et aux taux de remplissage des Molok sur le site web de la ville, moka.mu, où les guides de tri seront publiés.

Vers une ville plus intelligente

« La bonne gestion des déchets est un service essentiel au bon fonctionnement d’une ville intelligente », affirme Olaf Boullé. Au-delà d’encourager au recyclage, l’installation des Molok est une des Smart Initiatives qui visent à changer, sur la durée, les habitudes des Mokassiens.

« Trier ses déchets, c’est aussi se rendre compte du volume de déchets généré et de la quantité de gaspillage. La réduction globale de nos déchets passe par cette prise de conscience, et par la mise à disposition d’outils qui favorisent une économie circulaire », affirme Samuel de Gersigny, Directeur général de la Smart City de Moka.