Le 5 octobre prochain, les amoureux de la course nature s’en donneront à cœur joie. Mais pour que cela reste un plaisir, il faut se préparer.
Le Moka Trail fait rêver. Et peur à la fois. Comment se mettre en condition et prendre un maximum de plaisir le jour J ? Dev Deerpaul et Yannick Lincoln livrent leurs astuces. Le premier est préparateur physique, le second massothérapeute et acuponcteur. Voici leurs conseils aux courageux qui s’élanceront sur les différents parcours : Deux Mamelles (7 km), Petit Both (14 km) et Grand Pouce (28 km).
Selon son niveau
Si vous êtes un coureur débutant, votre ambition sera de boucler l’épreuve sans arriver totalement épuisé. Une préparation d’au moins huit semaines est nécessaire. « Ecouter son corps est la base d’un entrainement raisonné. La meilleure méthode est celle que le corps accepte », pose Dev Deerpaul.
Cardio ou fractionné
Son conseil : des exercices cardio (marche rapide, course) une à trois fois par semaine. But : booster la résistance à l’effort. « Même pour parcourir 3 km, il faut un minimum de condition physique », rappelle Yannick Lincoln. Aux trailers aguerris, il préconise du « fractionné ». « C’est une forme d’entraînement qui alterne des exercices de forte intensité avec des périodes de récupération », explique-t-il. L’exercice est répété en boucle plusieurs fois.
Préparer sa tête
Vous devez aborder l’épreuve sereinement, comme une belle fête, en vous fixant un objectif réalisable. « L’important est de rester positif », insiste le thérapeute. À l’approche de la course, c’est aussi du côté du sommeil qu’il faudra investir. Souvent malmené, c’est pourtant votre meilleur allié… juste après vos pieds !
Repérer le terrain
Courir un trail est plus exigeant que courir sur route. Chaque parcours est unique avec son lot de dénivelés, de difficultés et d’obstacles. Cette diversité va vous permettre de vivre différentes expériences. Pour être être plus à l’aise le jour J, entraînez-vous hors des sentiers battus. Ainsi, vous ne serez plus en territoire inconnu !
Avant le départ
Echauffez-vous de 10 à 30 minutes selon la distance. Le réveil musculaire idéal ? Marche, pas chassés, course en arrière et des accélérations progressives pour finir. Au départ, ne vous placez pas sur les premières lignes (sauf si vraiment vous savez que vous pouvez tenir le rythme des meilleurs) et ne partez pas trop vite.
Le ravitaillement
Pour un effort inférieur à 45 minutes, vous n’avez pas besoin d’aliments solides. Sur le 28 km, buvez en bonne quantité, apportez régulièrement du sucre à votre organisme (60 g par heure) et mangez ce qui vous fait plaisir au ravitaillement (bananes, fruits secs…), sans vous forcer.
C’est parti !
En course, restez concentré sur votre allure, sans oublier de profiter du paysage. Vous pourrez aussi, entre deux foulées, méditer cette réflexion de Yannick Lincoln : « L’envie qui nous pousse sur la ligne de départ est précieuse, car elle nous fait réaliser combien notre corps lui-même est précieux. On n’en a qu’un dans sa vie, ce qui donne très peu droit à l’erreur. Cette conscience du corps, c’est le sport qui nous l’enseigne. »
N’attendez plus, inscrivez-vous au plus vite.