La deuxième saison de Rezidan bat son plein, et les artistes se retrouvent à la kocotte artistique pour échanger et créer. Leur objectif : l’exposition prévue cette année à Telfair. Rencontre avec Charlie d’Hotman, curatrice du programme et directrice de la galerie Imaaya , ainsi que trois talents de cette nouvelle cuvée.

Émergence, la résidence d’arts plastiques de Rezidan, représente une occasion en or pour ses participants : affirmer son style, tout en faisant le plein de rencontres créatives. Charlie d’Hotman revient sur la première saison d’Émergence : « J’ai été agréablement surprise par la solidarité et le partage entre les artistes. Pouvoir observer de telles interactions est très intéressant, au-delà de ma motivation à aider ces nouveaux artistes à faire ressortir leur individualité », confie-t-elle. 

Le point fort de cette expérience selon la curatrice ? « Pouvoir favoriser les échanges de groupe qui s’avèrent toujours aussi enrichissants ! ». Un point de vue que partagent tous les artistes d’Emergence, qui apprécient particulièrement l’aspect humain et artistique de cette expérience. Des échanges qui, selon, eux, commencent en groupe pour pousser leur individualité plus loin. 

Zilien creuse et explore

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Cet artiste expérimental puise sa polyvalence de ses études. Si sa formation en arts plastiques le pousse à explorer divers médias, dont la peinture et l’installation, il choisit de se concentrer, le temps de cette résidence, sur la peinture.
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Je voulais prendre le temps de revenir sur mes bases, en particulier après les installations que j’ai explorées lors de mes études, et jouer avec la forme, les profondeurs et les couleurs. En ce sens, le travail de Chirico et de Magritte ne m’ont jamais quittés, et c’est l’occasion pour moi de découvrir mon approche de ces éléments, et de creuser quant au symbolisme de la couleur et de la forme dans la psyché humaine.» 

Laura Pang tisse l’interactivité

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Cette artiste maîtrise plusieurs médias, de la tapisserie au canevasMais son médium de prédilection demeure la tapisserie, qu’elle découvre sur YouTube, pendant le confinement, comme une histoire de “love at first scroll”.
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Dès le départ, Mathieu Pigeot, Art & Culture Manager de la Smart City de Moka, et Charlie ont souligné que c’était le moment ou jamais d’explorer de nouvelles approches. Je savais que le tapis ferait partie de cette expérience, mais comment ? C’est que Charlie m’a poussée à la réflexion. Qu’est-ce qu’un tapis aux yeux des autres, et qu’est-ce que je veux qu’il soit ? Cette résidence est donc pour moi l’occasion de rendre mon art vivant et interactif.
» 

Kris Ankamah, au carrefour des cultures

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Cet autodidacte s’inspire des statuettes et fétiches africains de sa famille. Pour  satisfaire sa curiosité artistique, Kris se lance dans des recherches autour de l’art primitif et la culture africaine et découvre la base de son style.
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Cette expérience me permet d’approfondir mes recherches et d’expérimenter davantage autour des matières et des techniques. À ce stade, les possibilités semblent inépuisables, car chaque étude produit un résultat différent. Je me focalise particulièrement sur les retours à propos de mes œuvres précédentes. Elles ont suscité chez le public un ressenti oriental qui ne faisait alors pas partie de mon inspirationMon but est donc d’explorer intentionnellement le lien possible entre ces deux cultures (africaine et orientale) pour faire naître un style particulier. » 

Émergence voit donc évoluer styles, processus créatifs et personnalités, ces qualités intrinsèques permettant aux artistes de se distinguer, et laisser leur marque grâce à des œuvres inédites … Que vous pourrez bientôt découvrir à Telfair ! 

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